Il s’agit là d’une rencontre entre artistes qui se
sont approprié un langage naturellement décalé par rapport à leurs origines
culturelles (occidentales et asiatiques). Une création qui révèle une osmose
iconographique dans la matière et dans l’esprit. La question du métissage n’est
pas imposée mais un choix délibéré. La notion « d’origine » est donc
détournée par nature, de sorte que surgisse une vision instinctive et intuitive,
la source de toutes créations. En quelque sorte une manière d’évincer les
frontières culturelles.
This is a meeting between artists who have
adopted a language naturally ‘out of step’ with their cultural background
(Western and Asian). A creation that reveals a deep fascination with
‘otherness’ in matter and in spirit. The question of cultural transversality becomes
a deliberate choice. The notion of ‘origin’ is sidestepped, so that an instinctive
and intuitive vision is found: a way of thinking
beyond defined cultural
boundaries
Đây là một cuộc gặp gỡ giữa các nghệ sỹ đã dành
thời gian tiếp cận một thứ ngôn ngữ khác xa với nguồn gốc văn hóa của họ
(Phương Đông và Phương Tây). Một sự kiện đầy sáng tạo cho thấy sự giao thoa,
thẩm thấu về mặt thị giác trong cả chất liệu lẫn tinh thần. Giao thoa không
phải là một sự áp đặt mà là một lựa chọn có chủ ý. Khái niệm về «nguồn gốc» do
vậy được chuyển hướng một cách tự nhiên, để từ đó nảy sinh một cái nhìn mang
tính bản năng và trực giác, là nguồn gốc cho mọi sự sáng tạo. Và trên một
phương diện nào đó, đây là cách thức để gạt bỏ những rào cản văn hóa.
Artistes participants au projet
Tien Le Thua
Mark Lockett
Hubert Haddad
Christian Hadengue
_
De tant d’autres mondes
Sur un paysage intérieur de Christian Hadengue
Yves Bonnefoy
dans l’effacement des
signes
Le rêve de la lumière
éblouit l’aveugle de naissance
Ruines, ruches désertées,
termitières de la mémoire
Décombres de
l’éternité
aux lèvres d’un dieu
penché
Des bastions et
citadelles des vastes songeries
ne demeurent
qu’impacts de météores
sur un miroir de
sable
Nous ne mourrons que
d’oubli
comme ces fleurs
éternelles
Quelle Gradiva née des
Nombres ou d’un délire chiffré
traverse ces cratères
de lune ?
Vestiges, dans la
nuit fragmentaire –
les torches de pierre
ne s’enflamment qu’aux yeux des mortels
Marchons mille ans parmi
les décombres
comme dans un jardin
d’enfant,
Dionysos à peine né
déjà plus vieux que
la lumière
Cercles où immoler
l’aurore
dans un retour sans
limites
Est-ce un dieu ou
l’absence
signe inaccompli de
toute hantise
La mort n’est pas
future
elle préside,
actuelle, aux actes et aux fins
tandis que la beauté
–
pur équilibre entre
esprit et instinct –
appuie un coude
d’ivoire sur l’ébène des trophées
Disques, voûtes,
ellipses – il y faut l’ombre destructive
pour que mémoire
s'attise au hasard orienté
Dans l'incomplétude
des lavis
certains inventèrent la
montée des soleils
Vassili Kandinsky
a-t-il vu passer la Comète ?
La géométrie, déesse esseulée
médite les structures
du vide
Un arc-en-ciel privé
d’assise s’échappe
volutes de cendres qui
se courbent en augures
Même le non-sens
signifie
l’énergie prorogée.
Loin de l’image,
l’œil travaille en roue libre
pendant que l’ombre
d’une échappée
retient l’esprit des
formes
Rien n’est perdu de
la lumière
L’univers palpite dans
un cercle d’encre ébauché
qu’obscurément l’attente
déploie
Tout est cercle,
pensée et rêve du cercle
nul autre octroi à la
réalité
La circonférence est
encore image
anneau de Gypès ou
disque d’Odin, sphère, pelote des mondes
figures de
l’encerclement
La nuit de blancheur
étale
si profondément close
au secret d’un
palimpseste de mémoire et d’ondes
La matière n’est
qu’empreinte en tout d’elle-même
Nul dieu n’est venu
rêver l’évidence
au-dessus des crânes
et des hures
J’ai tout vécu dans
l’heure
de l’aile gauche et
du frémissement benthique
à jamais froissé de
l’ange
en ses infinis
retours
Une sorte
d’entêtement de décapité
sans cesse roulant de
monde en monde
maintient l’univers en
ses plus infimes réfractions
comme ces spirales du
temps
ou ces concepts à la
scintillante désuétude
Mémoire chantournant
l’ombre des grâces
l’indéchiffrable
ivoire des songes
suis-je assez proche
pour atteindre le
regard
Poussières dans la
vaste clarté
On détache de soi des
cheveux de cadavre
des queues de comètes
tandis que sous les
doigts vibrent
des volumes de
silence
La lumière est-ce la
peau d’un dieu ou
cet éclair dans l’œil
qui s’éteint
Le squelette rêve
d’azur et d’eau vive
un fleuve d’ombre
derrière la nuque
Je laisse couler le
temps avec une lame
ou un heurtoir
Le silence proclame
le silence
Seul Osiris en
poussière
compte ses os dans la
transparence
Apparences
cercles d’eau cendrée
entre deux feux de paille
entre l’ange et
l’abîme
Au sol les reflets du
temps
séparent l’œil de la
mémoire
la lumière gomme
l’univers en tel lieu
Météores, crues du
ciel, lentes dispersions stellaires
(un inconnu chaque
nuit revisite mes rêves)
Quel pouvoir a
l'esprit
pour donner l'âme à
voir
Actualité Décembre
Ateliers portes ouvertes
à Fa
Christian Hadengue
Chemin de la Découverte
Le 9 /10 Décembre 2017
Tony Cassius Sculpteur
à l'ancienne coopérative
et
Angèle Donjacour artiste peintre
au foyer communale attenant à l'église
seront heureux de vous recevoir
_
Projets 2018
En Juin 2018
Expositions
Exposition
du 23 juin au 31 Octobre
COOP.ART-La Marge 2
1, rue Joseph Delteil
11220 Serviès en Val
-
En Septembre 2018
Exposition - performance
à " L'Espace"
Institut Français à Hanoï, Vietnam
en collaboration avec
Tien Le Thua artiste peintre
Mark Lockett compositeur
-
Aux Editions Rencontres
"Solitude de la lumière"
dans la collection "Tête à Texte"
Hubert Haddad
Christian Hadengue
-